Berliner Boersenzeitung - Après le drame dans un stade en Indonésie, la police sous le feu des critiques

EUR -
AED 4.065813
AFN 74.719096
ALL 98.102681
AMD 428.50812
ANG 1.993484
AOA 1056.57817
ARS 1073.369408
AUD 1.607992
AWG 1.992495
AZN 1.884297
BAM 1.951167
BBD 2.233297
BDT 132.177331
BGN 1.955637
BHD 0.417278
BIF 3202.935233
BMD 1.106942
BND 1.424115
BOB 7.642301
BRL 6.016344
BSD 1.106074
BTN 92.705864
BWP 14.438671
BYN 3.61964
BYR 21696.053417
BZD 2.229345
CAD 1.493574
CDF 3174.156626
CHF 0.937024
CLF 0.036252
CLP 1000.309751
CNY 7.783129
CNH 7.781686
COP 4673.130657
CRC 573.333406
CUC 1.106942
CUP 29.33395
CVE 110.694643
CZK 25.289409
DJF 196.72568
DKK 7.458901
DOP 66.96811
DZD 146.778233
EGP 53.38259
ERN 16.604123
ETB 133.826053
FJD 2.425417
FKP 0.843001
GBP 0.83325
GEL 3.016427
GGP 0.843001
GHS 17.534153
GIP 0.843001
GMD 76.930045
GNF 9558.993019
GTQ 8.549775
GYD 231.284087
HKD 8.60398
HNL 27.551516
HRK 7.526107
HTG 145.946079
HUF 397.967867
IDR 16893.975145
ILS 4.157949
IMP 0.843001
INR 92.864367
IQD 1450.093366
IRR 46588.403458
ISK 149.868158
JEP 0.843001
JMD 174.106573
JOD 0.784597
JPY 158.939132
KES 142.795811
KGS 93.250188
KHR 4499.716816
KMF 492.533674
KPW 996.246723
KRW 1466.653081
KWD 0.338182
KYD 0.921645
KZT 532.196268
LAK 24108.011762
LBP 99181.958029
LKR 326.404932
LRD 214.497557
LSL 19.250151
LTL 3.26851
LVL 0.669578
LYD 5.241341
MAD 10.799876
MDL 19.304764
MGA 5031.049225
MKD 61.46405
MMK 3595.302816
MNT 3761.38717
MOP 8.855732
MRU 44.017562
MUR 50.941396
MVR 17.002401
MWK 1917.607937
MXN 21.689954
MYR 4.609861
MZN 70.711779
NAD 19.249578
NGN 1846.74369
NIO 40.680376
NOK 11.744872
NPR 148.328445
NZD 1.761991
OMR 0.426197
PAB 1.105994
PEN 4.104816
PGK 4.341148
PHP 62.400494
PKR 307.405294
PLN 4.287267
PYG 8619.687772
QAR 4.030429
RON 4.976151
RSD 117.069059
RUB 106.105771
RWF 1476.106491
SAR 4.153062
SBD 9.179383
SCR 14.92118
SDG 665.82756
SEK 11.365629
SGD 1.42751
SHP 0.843001
SLE 25.290628
SLL 23212.004111
SOS 632.062956
SRD 33.978712
STD 22911.454162
SVC 9.678106
SYP 2781.223658
SZL 19.144885
THB 36.019537
TJS 11.778879
TMT 3.874295
TND 3.371724
TOP 2.592563
TRY 37.852415
TTD 7.503116
TWD 35.315303
TZS 3010.880497
UAH 45.6979
UGX 4057.365542
USD 1.106942
UYU 45.98123
UZS 14107.969693
VEF 4009953.739477
VES 40.820525
VND 27241.830337
VUV 131.418319
WST 3.096628
XAF 654.355901
XAG 0.035206
XAU 0.000416
XCD 2.991565
XDR 0.816247
XOF 652.544262
XPF 119.331742
YER 277.095161
ZAR 19.279714
ZMK 9963.800714
ZMW 29.00503
ZWL 356.434712
  • AEX

    0.0000

    910.13

    0%

  • BEL20

    27.9500

    4327.56

    +0.65%

  • PX1

    -61.8500

    7574.07

    -0.81%

  • ISEQ

    -254.3500

    9642.42

    -2.57%

  • OSEBX

    8.3600

    1424.67

    +0.59%

  • PSI20

    -54.3400

    6738.27

    -0.8%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    23.1000

    2618.75

    +0.89%

  • N150

    -17.7800

    3336.74

    -0.53%

Après le drame dans un stade en Indonésie, la police sous le feu des critiques
Après le drame dans un stade en Indonésie, la police sous le feu des critiques / Photo: STR - AFP

Après le drame dans un stade en Indonésie, la police sous le feu des critiques

"La police est allée trop loin": après le mouvement de foule qui a fait au moins 125 morts dans un stade de football en Indonésie, des voix s'élèvent dimanche pour dénoncer l'usage du gaz lacrymogène par les forces de l'ordre contre les milliers de supporters qui avaient envahi le terrain.

Taille du texte:

Cette tragédie, l'une des pires jamais survenues dans un stade, qui s'est déroulée samedi soir dans la ville de Malang (est de l'île de Java), a aussi fait 323 blessés, selon un dernier bilan.

Tout a commencé quand des fans de l'équipe locale du Arema FC ont pénétré sur le terrain du stade Kanjuruhan, dans la ville de Malang, après la défaite de leur équipe 3 à 2 contre celle de Persebaya Surabaya, la ville voisine.

Le stade contenait 42.000 personnes et était au complet selon les autorités. Quelque 3.000 d'entre eux ont envahi le terrain après le match.

La police, qui a qualifié cet incident d'"émeutes", a tenté de persuader les fans de regagner les gradins et a envoyé vers le public du gaz lacrymogène après la mort de deux policiers, ce qui a provoqué des bousculades et des mouvements de foules incontrôlés. De nombreuses victimes ont été piétinées.

Le vice-gouverneur de la province de Java Est, Emil Dardak, a annoncé dimanche soir une révision à la baisse du bilan, qui passe de 174 à 125 morts, en raison d'un double comptage.

"Le bilan est aujourd'hui de 125 morts. 124 ont été identifiés et l'un ne l'a pas été. Certains noms avaient été enregistrés deux fois", a indiqué le responsable sur la chaîne Metro TV.

- Grandes quantités de lacrymogène -

"Les joueurs passaient avec des victimes dans leurs bras", a raconté l'entraîneur du Arema FC, Javier Roca, à la radio espagnole Cadena Ser. "C'était comme une avalanche (...), tout a pris des proportions dramatiques en raison du nombre de personnes qui voulaient fuir", a-t-il poursuivi, estimant que "la police est allée trop loin".

"En regardant les images, ils (ndlr: les policiers) auraient peut-être pu utiliser d'autres méthodes", a-t-il poursuivi.

Des survivants ont décrit des spectateurs pris de panique, bloqués par la foule, quand la police a tiré des grenades de gaz lacrymogènes.

Des images prises à l'intérieur du stade montrent une énorme quantité de gaz et des personnes s'agrippant aux barrières, tentant de s'échapper. D'autres portaient des spectateurs blessés, se frayant un chemin à travers le chaos.

"Des policiers ont projeté du gaz lacrymogène, et les gens se sont aussitôt précipités pour sortir en se poussant les uns les autres et ça a provoqué beaucoup de victimes", a raconté à l'AFP Doni, un spectateur de 43 ans, qui n'a pas voulu donner son nom de famille.

"Il n'y avait rien, pas d'émeutes. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ils ont soudainement envoyé du gaz lacrymogène", a-t-il déclaré.

Amnesty International a appelé à une enquête "sur l'utilisation des gaz lacrymogènes" par la police et à faire en sorte que ceux ayant "commis des violations soient jugés".

Interrogé par l'AFP, Sam Gilang, un survivant, qui a perdu trois amis, a évoqué un incident "terrifiant, absolument choquant".

"Les gens se poussaient (...) et beaucoup ont été piétinés en allant vers la sortie. Mes yeux brûlaient à cause des gaz lacrymogènes. Heureusement, j'ai réussi à grimper sur une clôture et j'ai survécu".

A Jakarta, quelque 300 supporters de football, dont des "ultras", se sont rassemblés pour une veillée funèbre devant le stade Gelora Bung Karno, le plus grand d'Indonésie. Certains ont scandé "meurtriers" et ont lancé des feux d'artifice en signe de protestation.

Le président indonésien Joko Widodo a ordonné dimanche "une évaluation complète des matchs de football et des procédures de sécurité". Il a demandé à l'Association nationale du football de suspendre tous les matchs jusqu'à des "améliorations de la sécurité".

- Le monde du football sous le choc -

Devant le stade, des véhicules calcinés, dont un camion de police, jonchaient les rues dimanche, témoignant de la colère de la population après cette tragédie.

L'Association de Football d'Indonésie (PSSI) a fait son mea culpa et de nombreuses réactions ont afflué du monde du football sous le choc.

Cette catastrophe est "une tragédie au-delà de l'imaginable", a déclaré le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Gianni Infantino.

Le secrétaire général de l'Association nationale de football PSSI, Yunus Yussi, a indiqué avoir communiqué avec la Fifa sur cet incident dramatique, espérant éviter des sanctions de l'organe international.

La Fifa interdit en effet dans ses recommandations d'utiliser du gaz lacrymogène pour le contrôle de la foule sur le terrain.

Les clubs de Manchester United, Barcelone, et le défenseur du Paris Saint-Germain Sergio Ramos ont exprimé des condoléances en ligne, ainsi que la Série A en Italie et la Fédération allemande de football.

En Espagne, une minute de silence sera observée dans les stades avant les matchs de championnat de dimanche.

Lors de son angélus dimanche sur la place Saint-Pierre, le pape François a dit prier "pour ceux qui ont perdu la vie et ont été blessés dans les affrontements".

La violence des supporters est un problème de longue date en Indonésie, où les rivalités entre clubs se sont souvent transformées en affrontements mortels.

Certains matchs --le plus important étant le derby entre Persija Jakarta et Persib Bandung-- sont si tendus que les joueurs des équipes de haut niveau doivent s'y rendre sous haute protection.

Pour le match samedi, les fans de Persebaya Surabaya n'avaient pas été autorisés à acheter de billets, par crainte d'incidents.

L'Indonésie doit accueillir l'an prochain la Coupe du Monde U-20 dans plusieurs stades du pays, mais celui de Malang n'en fait pas partie.

En 1989, un mouvement de foule au stade de Hillsborough en Grande-Bretagne avait causé la mort de 97 fans de Liverpool et en 2012, le stade de Port Said en Egypte avait connu une autre tragédie avec 74 morts.

En 1964, 320 personnes étaient mortes et plus d'un millier blessées lors d'un mouvement de foule au stade national de Lima au cours d'un match de qualification entre le Pérou et l'Argentine.

(Y.Berger--BBZ)