Berliner Boersenzeitung - Climat: l'UE finalise les modalités d'une "taxe carbone" à ses frontières

EUR -
AED 4.101345
AFN 77.032505
ALL 99.346177
AMD 432.43567
ANG 2.013049
AOA 1036.77807
ARS 1075.022084
AUD 1.638665
AWG 2.009927
AZN 1.903727
BAM 1.957678
BBD 2.255263
BDT 133.478024
BGN 1.96194
BHD 0.420821
BIF 3237.947656
BMD 1.116626
BND 1.443284
BOB 7.718265
BRL 6.064287
BSD 1.116971
BTN 93.354568
BWP 14.765294
BYN 3.655406
BYR 21885.869656
BZD 2.251419
CAD 1.514765
CDF 3205.83349
CHF 0.948568
CLF 0.037681
CLP 1039.724056
CNY 7.877914
CNH 7.876551
COP 4648.301891
CRC 579.545486
CUC 1.116626
CUP 29.590589
CVE 110.369377
CZK 25.076404
DJF 198.897208
DKK 7.459169
DOP 67.044305
DZD 147.724424
EGP 54.187291
ERN 16.74939
ETB 129.612896
FJD 2.456911
FKP 0.850377
GBP 0.839089
GEL 3.048765
GGP 0.850377
GHS 17.559528
GIP 0.850377
GMD 76.478493
GNF 9650.126208
GTQ 8.634359
GYD 233.659928
HKD 8.702442
HNL 27.707575
HRK 7.591952
HTG 147.378717
HUF 393.677561
IDR 16934.414972
ILS 4.208201
IMP 0.850377
INR 93.284779
IQD 1463.20342
IRR 47001.617801
ISK 152.296414
JEP 0.850377
JMD 175.488318
JOD 0.791351
JPY 161.091169
KES 144.067258
KGS 94.062898
KHR 4536.351005
KMF 492.822874
KPW 1004.96277
KRW 1492.18639
KWD 0.340616
KYD 0.930801
KZT 535.514042
LAK 24664.21472
LBP 100022.944684
LKR 340.786863
LRD 223.390262
LSL 19.608883
LTL 3.297107
LVL 0.675436
LYD 5.304278
MAD 10.830976
MDL 19.490869
MGA 5051.754868
MKD 61.661441
MMK 3626.7577
MNT 3794.295108
MOP 8.965839
MRU 44.388973
MUR 51.230572
MVR 17.151745
MWK 1936.622809
MXN 21.621786
MYR 4.695396
MZN 71.296513
NAD 19.608708
NGN 1830.652829
NIO 41.108877
NOK 11.731586
NPR 149.370267
NZD 1.791604
OMR 0.429846
PAB 1.116951
PEN 4.186559
PGK 4.37235
PHP 62.154728
PKR 310.35047
PLN 4.275394
PYG 8714.358307
QAR 4.072206
RON 4.974455
RSD 117.081921
RUB 103.595912
RWF 1505.75772
SAR 4.190263
SBD 9.275742
SCR 15.20849
SDG 671.658527
SEK 11.379804
SGD 1.442608
SHP 0.850377
SLE 25.511892
SLL 23415.083225
SOS 638.317954
SRD 33.334619
STD 23111.9038
SVC 9.773243
SYP 2805.55626
SZL 19.61599
THB 36.878746
TJS 11.873175
TMT 3.908191
TND 3.384446
TOP 2.615244
TRY 38.089784
TTD 7.597151
TWD 35.731768
TZS 3046.939603
UAH 46.168836
UGX 4138.117278
USD 1.116626
UYU 46.153648
UZS 14213.632892
VEF 4045036.356711
VES 41.049924
VND 27474.582801
VUV 132.568082
WST 3.12372
XAF 656.574989
XAG 0.035614
XAU 0.000427
XCD 3.017737
XDR 0.827794
XOF 656.577931
XPF 119.331742
YER 279.519396
ZAR 19.564743
ZMK 10050.970555
ZMW 29.570833
ZWL 359.553117
  • AEX

    -7.8100

    900.6

    -0.86%

  • BEL20

    -18.2900

    4234.67

    -0.43%

  • PX1

    -73.8700

    7541.55

    -0.97%

  • ISEQ

    -8.0000

    9990.91

    -0.08%

  • OSEBX

    -2.4000

    1408.6

    -0.17%

  • PSI20

    1.3400

    6721.63

    +0.02%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    26.3700

    2586.49

    +1.03%

  • N150

    -36.4600

    3339.4

    -1.08%

Climat: l'UE finalise les modalités d'une "taxe carbone" à ses frontières
Climat: l'UE finalise les modalités d'une "taxe carbone" à ses frontières / Photo: Jean-Christophe Verhaegen - AFP/Archives

Climat: l'UE finalise les modalités d'une "taxe carbone" à ses frontières

Verdir les importations industrielles en faisant payer les émissions carbones liées à leur production: l'UE finalise lundi les modalités d'un mécanisme inédit, qui doit aussi signer la fin des "droits à polluer" gratuits alloués aux industriels européens.

Taille du texte:

Avec l'envolée du prix de la tonne de CO2, l'idée est d'éviter un "dumping écologique" qui verrait les industriels délocaliser leur production hors d'Europe, tout en encourageant le reste du monde à adopter les standards européens.

L'appellation populaire de "taxe carbone" est trompeuse: il ne s'agit pas véritablement d'une taxe, mais d'un "ajustement" aux frontières ("CBAM" en anglais), consistant à appliquer aux importations les critères du marché du carbone européen, où les industriels de l'UE sont tenus d'acheter des "droits à polluer".

L'importateur devra déclarer les émissions directement liées au processus de production, et si celles-ci dépassent le standard européen, acquérir un "certificat d'émission" au prix du CO2 dans l'UE. Si un marché carbone existe dans le pays exportateur, il paiera seulement la différence.

Commission et Etats défendent une application progressive du mécanisme sur dix ans à partir de 2026. Les eurodéputés, eux, demandent une mise en oeuvre graduelle entre 2027 et 2032.

La collecte des recettes pourrait être confiée aux Etats ou à une nouvelle autorité européenne centralisée -- autre question en suspens.

Voici plusieurs aspects de ce dispositif à l'impact mondial, au coeur d'ultimes pourparlers entre le Parlement européen et les Etats membres.

- Secteurs concernés -

La proposition de la Commission européenne, reprise par les Etats, vise les importations dans les cinq secteurs jugés les plus polluants (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité).

Le Parlement européen a réclamé d'élargir la liste (hydrogène, plastiques, chimie). Selon Bruxelles, l'inclusion de produits chimiques organiques s'avérerait extrêmement complexe.

- Quotas gratuits -

Actuellement, les industriels européens se voient allouer des quotas gratuits couvrant une partie de leurs émissions, pour soutenir leur compétitivité face aux importations non soumises aux mêmes critères environnementaux.

L'équivalent de 98,5 milliards d'euros leur ont ainsi été distribués entre 2013 et 2021, selon l'ONG WWF.

A mesure que montera en puissance l'"ajustement aux frontières", les quotas gratuits distribués aux secteurs concernés seront supprimés progressivement.

Un point crucial: en traitant à égalité importations et production locale, Bruxelles estime rester dans les clous des règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et contrer les accusations de "protectionnisme".

Mais le calendrier reste âprement discuté. Les eurodéputés réclament une suppression très progressive, permettant aux entreprises de recevoir encore 50% d'allocations gratuites en 2030, avant leur disparition complète en 2032. Les Etats veulent en maintenir jusqu'en 2035.

La question ne sera réglée qu'en fin de semaine dans le cadre d'autres négociations sur le marché du carbone, prévient Pascal Canfin, président de la commission Environnement au Parlement européen.

Les ONG environnementales appellent à accompagner ces quotas gratuits, tant qu'ils existent, de conditions drastiques en termes d'investissements verts.

- Aides à l'exportation -

Autre point controversé: le Parlement veut que les sites industriels européens, sous certaines conditions, continuent de recevoir des allocations gratuites pour leur production destinée aux exportations vers des pays hors-UE sans tarification carbone comparable.

Les Etats restent réticents à tout "rabais à l'exportation".

"Nous n'avons aucun dispositif pour nous assurer qu'une entreprise qui investit pour décarboner, ce qui est coûteux, ne se trouve pas défavorisée sur le marché mondial", fait valoir Pascal Canfin.

"Sans solution viable alternative, les exportations européennes souffriront de la concurrence", alors qu'elles pâtissent déjà des coûts énergétiques, s'alarme Aegis Europe, alliance d'une vingtaine d'industries (sidérurgie, engrais...). Selon elle, de telles aides seraient compatibles aux règles de l'OMC.

Ce que réfute Pascal Lamy, ex-directeur général de l'OMC et responsable de l'Institut Jacques Delors.

"Ce n'est pas compatible car le CBAM n'est pas une taxe, c'est très différent d'une TVA sur laquelle on accorderait des exemptions aux exportateurs. Il serait très périlleux de risquer un contentieux là-dessus", a-t-il expliqué à l'AFP.

- Emissions "indirectes" -

Les eurodéputés souhaitent inclure les émissions "indirectes" générées par l'électricité utilisée pour la production des produits importés. Une idée écartée initialement par la Commission et les Etats qui jugeaient le traçage trop complexe.

Les revenus attendus, qui pourraient dépasser 14 milliards d'euros annuels, alimenteront le budget général de l'UE, contribuant à rembourser le plan de relance post-Covid.

Des ONG appellent, elles, à les réserver strictement à la décarbonation et à l'aide aux pays en développement affectés.

Avec l'extension des standards européens au reste du monde, "l'objectif est quand même que ce dispositif ne rapporte plus aucune recette le plus vite possible", rappelle M. Lamy.

(H.Schneide--BBZ)