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L'astronaute envoyé par les Emirats arabes unis à la Station spatiale internationale (ISS) a déclaré mercredi qu'il ne sera pas tenu de jeûner pendant le mois sacré du Ramadan lors de sa prochaine mission dans l'espace.
"Mon cas de figure est celui d'un voyageur, et ce dernier peut interrompre son jeûne", a répondu Sultan al-Neyadi lors d'une conférence de presse mercredi au Centre spatial Johnson de Houston où il a été interrogé sur la manière dont il allait observer le mois sacré du Ramadan, au cours duquel les musulmans jeûnent généralement de l'aube jusqu'au coucher du soleil.
"Jeûner n'est pas obligatoire si par exemple on ne se sent pas bien", a-t-il poursuivi.
"A cet égard, tout ce qui peut compromettre la mission, ou pourrait mettre en danger les membres de l'équipage, autorise à manger en quantité suffisante."
A 41 ans, Sultan al-Neyadi deviendra le premier astronaute issu d'un pays arabe à passer six mois dans l'espace lorsqu'il s'envolera pour l'ISS le 26 février à bord d'un vaisseau SpaceX.
Lors de cette mission, il sera aux côtés des Américains Stephen Bowen et Warren Hoburg ainsi que du Russe Andreï Fediaïev qui eux ont été interrogés sur les conséquences des tensions sur Terre, notamment celles en Ukraine, sur leur voyage dans l'espace.
"Cela fait plus de 20 ans que je travaille et que je m'entraîne avec des cosmonautes, et cela a toujours été extraordinaire", a déclaré Stephen Bowen, de la NASA.
"Une fois dans l'espace, il n'y a qu'un seul équipage, un seul véhicule et nous avons tous le même objectif", a-t-il ajouté.
Andreï Fediaïev a souligné quant à lui la "très longue histoire" de la coopération spatiale entre la Russie et les Etats-Unis.
"La vie des gens dans l'espace, à la Station spatiale internationale, est vraiment un très bon exemple de la façon dont les gens devraient vivre sur Terre", a déclaré le cosmonaute russe.
L'ISS constitue l'un des rares champs de coopération restants entre Moscou et Washington depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, déclenchée le 24 février, et les sanctions occidentales qui ont suivi.
Les responsables de la NASA ont annoncé envisager un transfert de cinq jours entre le nouvel équipage et les quatre membres de l'équipage précédent, baptisé Dragon Crew-5, qui se trouvent à l'ISS depuis octobre.
La Station spatiale internationale a été lancée en 1998 à une époque de coopération américano-russe, après la course à l'espace à laquelle les deux pays s'étaient livrés pendant la Guerre froide.
(P.Werner--BBZ)