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Le PDG de Microsoft Satya Nadella a défendu mardi le partenariat de son groupe avec OpenAI, l'entreprise d'intelligence artificielle à l'origine de ChatGPT, un investissement dans le viseur des gendarmes européens de la concurrence.
Depuis 2019, le géant des logiciels a investi environ 13 milliards de dollars dans la start-up californienne créée en 2015. La Commission européenne regarde désormais si cet investissement a besoin d'un feu vert de ses services antitrust. Le gendarme britannique de la concurrence (CMA) a également annoncé début décembre qu'il examinait le partenariat entre Microsoft et OpenAI.
"Les partenariats sont une voie pour avoir de la concurrence", a affirmé Satya Nadella lors d'un évènement organisé par Bloomberg en marge du Forum économique mondial à Davos.
"Il est évident pour moi" que ce partenariat est "pro-compétition", a-t-il assuré, mettant en avant le "grand risque" pris par Microsoft.
Microsoft a indiqué fin novembre qu'un représentant du groupe rejoindrait le conseil d'administration d'OpenAI en qualité d'observateur, après une passe d'armes sur le maintien ou non de Sam Altman à la tête de l'entreprise. Ce dernier est finalement revenu en place, soutenu par Microsoft.
ChatGPT a montré au grand public le potentiel de l'IA générative, qui permet de créer en quelques secondes des textes, des photos, des sons ou des vidéos, en réponse à une requête d'un utilisateur, pour un large éventail d'utilisations.
La technologie, dont la croissance devrait être exponentielle, va révolutionner le travail de certaines professions, avec une augmentation de la productivité et un gros impact attendu sur la compétitivité des entreprises.
Mais le boom de l'IA facilite la désinformation, pointée par un rapport récent du Forum économique mondial comme l'un des plus grands risques pour l'humanité alors que des milliards d'habitants de la planète sont appelés aux urnes cette année.
M. Nadella s'est montré confiant dans le fait que les risques liées à l'IA seront contenus dans le cadre des multiples élections cette année, affectant plusieurs milliards de personnes dans le monde.
"Ce n'est pas comme si cela était la première élection où la désinformation, la mésinformation ou l'ingérance seront un réel défi que nous devons affronter", a-t-il déclaré. "En tant qu'entreprise, nous allons devoir faire le meilleur travail possible."
(A.Berg--BBZ)