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Le vaisseau Starliner de Boeing, qui transporte pour la première fois deux astronautes, est proche de la Station spatiale internationale mais son amarrage a été retardé à cause de problèmes rencontrés sur le système de propulsion.
Le vaisseau, actuellement à moins de 250 mètres de la Station spatiale (ISS), n'a pas eu l'autorisation d'approcher plus près au moment initialement prévu à cause de problèmes sur certains des propulseurs du vaisseau.
Ceux-ci sont utilisés pour réaliser de petits ajustements de trajectoire, mais deux sur 28 font actuellement défaut, a expliqué une commentatrice lors de la retransmission en direct de la Nasa.
L'amarrage était prévu à 16H15 GMT, mais cet horaire a été manqué. La prochaine fenêtre d'amarrage possible s'ouvre à 17H33 GMT.
La Nasa et Boeing sont toujours en train de chercher à "récupérer" les deux propulseurs en question, selon la commentatrice.
Butch Wilmore, 61 ans, et Suni Williams, 58 ans, doivent rejoindre dans l'ISS sept personnes déjà à bord, et passer environ une semaine dans le laboratoire volant, avant de revenir sur Terre toujours à bord de Starliner.
Les deux astronautes ont décollé de Floride mercredi. Cette mission est attendue depuis des années et représente un enjeu majeur pour Boeing et la Nasa.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'agence spatiale américaine avait annoncé que deux nouvelles fuites d'hélium, en plus d'une préalablement connue, avaient été détectées en vol sur le vaisseau.
"Actuellement", ces fuites ne représentent pas "un danger pour la sécurité de l'équipage et du vaisseau, ou pour la mission", avait déclaré Jim May, un responsable de chez Boeing, dans un message relayé jeudi matin par le géant aérospatial.
En tout, Starliner compte désormais trois fuites d'hélium. L'une d'elles, située sur l'un des propulseurs du vaisseau, avait été identifiée avant le décollage.
Il avait alors été décidé de ne pas la réparer, car après analyse la Nasa l'avait qualifiée de "petite" et estimé qu'elle ne représentait pas de danger.
L'hélium n'est pas un gaz inflammable, mais il est utilisé pour le système de propulsion du vaisseau.
Les deux autres fuites sont elles "nouvelles depuis que le vaisseau est arrivé en orbite", a déclaré la Nasa sur X.
- Pilotage manuel -
Une conférence de presse est prévue après l'amarrage du vaisseau à l'ISS.
Boeing doit démontrer lors de ce vol test que Starliner est sûr pour commencer ses opérations régulières. Le vaisseau vide a déjà atteint l'ISS une fois en 2022, mais c'est la première fois qu'il transporte des astronautes.
Butch Wilmore et Suni Williams se sont chacun déjà rendus deux fois dans l'ISS par le passé et s'entraînent depuis plusieurs années pour cette mission.
Quelques heures après le décollage, ils ont temporairement piloté manuellement le vaisseau pour en tester le bon fonctionnement.
"La précision est vraiment incroyable", a déclaré Butch Wilmore, dans un enregistrement relayé par Boeing mercredi. "Même plus que dans le simulateur."
"Les six premières heures ont été absolument fascinantes et au-delà de nos attentes", a-t-il ajouté. "C'est juste un vaisseau extraordinaire."
Le programme de développement de Starliner a été entaché de multiples déconvenues ayant entraîné des années de retard.
Boeing s'est ainsi fait battre par SpaceX, qui achemine déjà des astronautes vers l'ISS depuis 2020.
Mais la Nasa souhaite disposer d'un deuxième moyen de transport afin de mieux pouvoir faire face à d'éventuels problèmes sur l'une des capsules ou situation d'urgence.
(H.Schneide--BBZ)