Berliner Boersenzeitung - Dans l'ombre de la pandémie, les naufragés du Covid long

EUR -
AED 3.859003
AFN 73.726414
ALL 98.337103
AMD 412.947945
ANG 1.891514
AOA 958.598245
ARS 1072.189808
AUD 1.664171
AWG 1.891164
AZN 1.783966
BAM 1.956575
BBD 2.1191
BDT 125.419708
BGN 1.956614
BHD 0.396061
BIF 3102.281913
BMD 1.050646
BND 1.417794
BOB 7.252736
BRL 6.414298
BSD 1.049496
BTN 89.154941
BWP 14.33841
BYN 3.434696
BYR 20592.66964
BZD 2.115498
CAD 1.50513
CDF 3015.355288
CHF 0.937445
CLF 0.037608
CLP 1037.723976
CNY 7.653749
CNH 7.658991
COP 4565.615495
CRC 528.299328
CUC 1.050646
CUP 27.84213
CVE 110.307144
CZK 25.085757
DJF 186.900518
DKK 7.459075
DOP 63.704036
DZD 140.743121
EGP 53.350982
ERN 15.759696
ETB 133.28899
FJD 2.41759
FKP 0.832093
GBP 0.826991
GEL 2.952227
GGP 0.832093
GHS 15.428115
GIP 0.832093
GMD 75.646835
GNF 9064.247406
GTQ 8.083896
GYD 219.582849
HKD 8.163249
HNL 26.63705
HRK 7.536188
HTG 137.209157
HUF 409.444788
IDR 16931.061836
ILS 3.779238
IMP 0.832093
INR 89.226249
IQD 1374.944942
IRR 44219.080363
ISK 144.726768
JEP 0.832093
JMD 164.261976
JOD 0.745333
JPY 161.239028
KES 135.796166
KGS 91.406067
KHR 4217.510988
KMF 489.732551
KPW 945.581182
KRW 1508.43403
KWD 0.323189
KYD 0.874647
KZT 550.13804
LAK 22989.001991
LBP 93985.760945
LKR 305.579658
LRD 189.961673
LSL 18.97393
LTL 3.102286
LVL 0.635526
LYD 5.135938
MAD 10.497661
MDL 19.211523
MGA 4918.85589
MKD 61.559984
MMK 3412.458557
MNT 3570.096365
MOP 8.398729
MRU 41.722742
MUR 48.939328
MVR 16.173557
MWK 1819.886646
MXN 21.228242
MYR 4.694251
MZN 67.138628
NAD 18.97402
NGN 1630.913873
NIO 38.62347
NOK 11.761225
NPR 142.650822
NZD 1.830363
OMR 0.404494
PAB 1.049516
PEN 3.922154
PGK 4.250442
PHP 62.064311
PKR 291.980265
PLN 4.269782
PYG 8205.095793
QAR 3.826571
RON 4.976387
RSD 116.969551
RUB 109.89613
RWF 1461.951596
SAR 3.947838
SBD 8.808152
SCR 14.826017
SDG 631.962976
SEK 11.504704
SGD 1.418762
SHP 0.832093
SLE 23.952358
SLL 22031.533081
SOS 599.826315
SRD 36.988025
STD 21746.259445
SVC 9.18364
SYP 2639.780881
SZL 18.967156
THB 36.026142
TJS 11.466345
TMT 3.687769
TND 3.330593
TOP 2.460718
TRY 36.787044
TTD 7.126791
TWD 34.152344
TZS 2483.459164
UAH 43.947882
UGX 3820.514212
USD 1.050646
UYU 46.786762
UZS 13507.353466
VES 53.036006
VND 26742.103079
VUV 124.734846
WST 2.902713
XAF 656.204587
XAG 0.034512
XAU 0.000397
XCD 2.839425
XDR 0.800602
XOF 656.204587
XPF 119.331742
YER 263.055579
ZAR 18.99221
ZMK 9457.080647
ZMW 29.097979
ZWL 338.307715
  • AEX

    -1.7800

    889.66

    -0.2%

  • BEL20

    -27.3100

    4240.44

    -0.64%

  • PX1

    8.8300

    7365.7

    +0.12%

  • ISEQ

    -16.5000

    9689.79

    -0.17%

  • OSEBX

    -12.3000

    1417.55

    -0.86%

  • PSI20

    -50.9100

    6312.23

    -0.8%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -31.9000

    3035.75

    -1.04%

  • N150

    -31.3500

    3268.14

    -0.95%

Dans l'ombre de la pandémie, les naufragés du Covid long
Dans l'ombre de la pandémie, les naufragés du Covid long / Photo: JOE KLAMAR - AFP

Dans l'ombre de la pandémie, les naufragés du Covid long

Depuis l'apparition de symptômes en 2021, Andrea Vanek passe la plupart de ses journées devant la fenêtre dans son appartement viennois pour observer le monde extérieur.

Taille du texte:

Son Covid long a été diagnostiqué après une longue errance thérapeutique, et encore aujourd'hui cette Autrichienne de 33 ans fait le moins d'efforts possible, terrifiée à l'idée de subir un nouvel épisode de faiblesse musculaire invalidante.

"Ma vie est en suspens, parce que je ne sais pas combien de temps cette maladie va durer", dit-elle à l'AFP, ouvrir une simple bouteille d'eau devenant impossible lorsque surviennent les crises.

Le mal s'est manifesté au début par des vertiges et des palpitations cardiaques, qui ont soudainement commencé à l'empêcher de faire de courtes promenades avant de faire dérailler sa vie. En pleine reconversion, elle a dû abandonner ses études pour devenir professeur d'arts appliqués.

Il y a tout juste cinq ans, la maladie émergeait en Chine. Depuis, elle a officiellement tué plus de sept millions de personnes dans le monde, mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que ces chiffres sont largement sous-estimés.

- "Vie bouleversée" -

Parmi les 777 millions de cas recensés, des millions souffrent de symptômes prolongés, les plus courants étant la fatigue intense, l'essoufflement, les douleurs musculaires, le brouillard cérébral.

Environ 6% des personnes infectées par le coronavirus développent une forme longue. "Un grave problème, touchant beaucoup de gens", selon Anita Jain, du programme d'urgence sanitaire de l'OMS, les réinfections augmentant les risques.

Chantal Britt, qui vit à Berne en Suisse, a contracté le Covid en mars 2020. Sa vie a été "bouleversée", l'obligeant à se "réinventer".

"J'étais vraiment une lève-tôt... Maintenant, je mets au moins deux heures à sortir de mon lit tant j'ai mal partout", explique-t-elle.

"J'ai arrêté d'espérer me réveiller en forme, mais me sentir si vieille et si cassée, cela me surprend toujours", dit cette femme de 56 ans alors qu'elle se décrit comme un ancien "bourreau de travail".

Le sport était pour cette ex-marathonienne une "thérapie" et bouger lui manque. Elle doit maintenant planifier son quotidien à la minute, par exemple en prévoyant des endroits où s'asseoir quand elle va faire ses courses.

Affirmant avoir perdu son emploi dans la communication il y a deux ans après avoir demandé à réduire ses heures, elle a obtenu un temps partiel dans la recherche universitaire, notamment sur le Covid long.

- "Maladie invisible" -

Le manque de compréhension dans son entourage lui pèse: "c'est une maladie invisible et donc stigmatisée", regrette Chantal Britt.

"Même les personnes gravement atteintes, qui sont chez elles, dans une pièce sombre, que l'on ne peut plus toucher, qui s'effondrent au moindre bruit, n'ont pas l'air malades".

Les femmes sont plus touchées que les hommes selon l'OMS, comme ceux qui ont déjà des problèmes de santé. Et environ 15% des personnes atteintes présentent des symptômes persistants pendant plus d'un an - plus de 200 ont été répertoriés.

Hétérogènes, plus ou moins sévères, ils peuvent fluctuer dans le temps, laissant le milieu médical désemparé. Etablir un diagnostic peut aussi relever du chemin de croix.

"Aujourd'hui, il faut redoubler d'efforts sur l'aide aux patients comme aux médecins avec les outils nécessaires pour une détection à un stade précoce", estime l'experte de l'OMS.

Leur soutien financier pose aussi question alors que nombres de malades plongent dans la précarité. Andrea Vanek a intenté deux actions en justice pour espérer obtenir plus que les 800 euros mensuels qu'elle reçoit actuellement.

La somme est insuffisante en Autriche pour couvrir ses dépenses, alourdies par les factures médicales et l'achat de dizaines de comprimés. Mais les deux affaires demeurent pendantes.

"Pour ceux qui étudient ou sont en formation, c'est une situation très difficile car on passe entre les mailles du filet" de la sécurité sociale, déplore-t-elle.

Chantal Britt aimerait que la recherche avance sur les syndromes post-infectieux, "qu'il nous faut mieux connaître", juge-t-elle. "Car il y aura une autre pandémie et nous serons toujours aussi démunis".

(U.Gruber--BBZ)