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L'agence spatiale européenne (ESA) a présenté mercredi à Paris son équipe de sept astronautes, dont Thomas Pesquet, prêts à s'entraîner pour partir explorer la Lune dans le cadre du programme américain Artémis, parmi lesquels un seul pourrait fouler la surface lunaire.
Les candidats - le Français Thomas Pesquet, les Allemands Alexander Gerst et Matthias Maurer, les Italiens Luca Parmitano et Samantha Cristoforetti, le Danois Andreas Mogensen et le Britannique Tim Peake- ont effectué au moins une mission en orbite à bord de la station spatiale internationale (ISS), à 400 km au-dessus de la Terre.
Ils représentent "l'équivalent de 4,5 années en orbite, et 98 heures de sorties extra-véhiculaires", a expliqué Philippe Willekens, responsable de l'ESA, lors d'une conférence de presse au Congrès international d'astronautique (IAC) à Paris.
Parmi eux, seuls trois seront sélectionnés pour le Lunar Gateway, la future station en orbite lunaire, et un seul pour marcher sur le sol lunaire, d'ici la fin de la décennie. Mais l'ESA n'a pas encore choisi.
"On est tous candidats et ce qui compte c'est d'y aller en tant qu'équipe. Regardez, nous portons tous le même t-shirt", a commenté Thomas Pesquet, qui avec ses collègues Alexander Gerst, Matthias Maurer et Luca Parmitano arborait un polo bleu marine flanqué des logos de l'ESA et d'Artémis. Samantha Cristoforetti, en mission à bord de l'ISS, et Andreas Mogensen, prêt à décoller pour la station, s'exprimaient à distance.
L'ESA (22 Etats membres) participe au programme américain de retour sur la Lune Artémis, notamment avec son module de service ESM placé sous la capsule Orion de la première mission qui doit décoller prochainement, sans astronaute à bord.
Pour les prochains vols d'Artémis, habités cette fois, l'agence européenne a d'ores et déjà négocié l'envoi de trois de ses astronautes vers le Lunar Gateway. Puis, si l'expérience réussit, "il y aura un heureux élu" qui pourrait fouler la surface lunaire, a expliqué à l'AFP David Parker, directeur de l'exploration humaine et robotique à l'ESA.
Un Européen sur la Lune serait "quelque chose d'inspirant pour l'Europe, un signe fort pour dire +voilà, on tient notre place dans le monde spatial, et d'une manière coopérante+", a commenté Thomas Pesquet. Qui s'est dit "enthousiasmé" par le concept de véhicule habité européen Susie, qu'ArianeGroup va présenter à la conférence ministérielle de l'ESA fin novembre.
"Avec un Européen sur la Lune, j'espère que l'Europe unie deviendra plus une réalité qu'elle ne l'est aujourd'hui", a renchéri l'Allemand Matthias Maurer.
L'entraînement des astronautes se développe, notamment au Centre européen des astronautes à Cologne en Allemagne, où se construit un simulateur de la surface sélène et sa poussière "si agressive", a-t-il détaillé.
(K.Müller--BBZ)